avril 27, 2022

CLARISSE > TROUVER CE QUE L’ON AIME SANS TOUJOURS SUIVRE LES TENDANCES

Face à l’influence de les toutes les modes éphémères que l’on rencontre, j’ai du mal à savoir ce que j’aime réellement.

ÊTRE SUBMERGÉE PAR LES TENDANCES DE MODE Étudiante de 19 ans en plein Paris, capitale de la mode et du romantisme, et ayant grandi dans une famille de couturiers et de modélistes, j’ai toujours été plongée dans l’univers de l’art et de la création. En grandissant, cet art du style est devenu d’une importance monstre, le point de départ qui montre qui l’on est à ceux qui ne nous connaissent pas. Elle permet la plupart du temps de se rattacher à un groupe ; pourquoi les skateurs ont tous un bonnet et des Vans aux pieds ? Outre les propriétés certaines de ces produits pour le sport en lui-même, ce style vestimentaire montre à la population leur appartenance à un groupe cool et nonchalant. Bien heureusement, il existe de tout pour se trouver à travers les styles casual, classique, rock et j’en passe.

Dans les transports, au travail et même dans les lieux les plus privés comme les toilettes, j’ai été suivie par ces tendances diffusées sur mon téléphone. Les publicités ciblées et les partenariats avec toutes les marques de prêt-à-porter de la terre mises en avant par les influenceuses sur Instagram, réseau social de l’inspiration faisant naître maints complexes.

En y réfléchissant, j’ai toujours été influencée par ce que l’on me montre ; les vêtements qu’une copine porte divinement bien, le personnage principal d’une série Netflix faisant échapper un « wow » à tous les spectateurs ou encore la reine de l’influence promouvant le dernier sac Jacquemus où le tiers de mes clés ne passerait pas. Mais à travers toutes ces inspirations et les tonnes de vêtements que j’ai pu accumuler dans ma vie, je ne me sentais pas moi-même dans ce que je portais.

PIOCHER DANS LA NORME POUR ENSUITE SE DÉFINIR Depuis la primaire, lorsque j’ai enfin pu choisir mes propres vêtements pour aller à l’école, j’ai testé différents styles : ce qui est fou c’est que j’avais l’impression d’être une personne différente chaque fois que je testais quelque chose de nouveau. C’est à partir de là que j’ai compris que le style vestimentaire, l’apparence physique et ce que l’on dégage pour les autres peuvent à la fois composer et traduire ce qui l’on est intérieurement. Pour une jeune enfant timide et studieuse, cette période a marqué le départ de toutes les nouvelles décisions que j’ai pu faire seule par rapport à ce que je voulais être, comme une première marche vers l’indépendance accompagnée d’un sentiment de liberté.

Après quelques années à choisir ce que je porte, j’ai compris que ces expériences étaient surtout des tests pour comprendre ce que j’aimais réellement. « Dans quoi je me sens à l’aise ? » mais surtout « Dans quoi je me sens forte ? ». Mis à part certaines évidences – « Oui papa, un jean skinny est moins confortable qu’un jogging en coton… » – il existe une variété de produits parmi lesquels on peut trouver son bonheur. Plongée dans une ville qui prône l’importance du paraître où la plupart des gens crient superficialité de manière virulente, j’étais complétement perdue et me demandais à qui je devais plaire. Ayant toujours appris à m’adapter à mon environnement, à me taire pour éviter tout conflit et à rejoindre le groupe majoritaire pour être en sécurité, je m’étais engagée dans une jungle où tigres et singes étaient en égalité parfaite.

« FAIS À TON RYTHME » – C’est seulement au début que cette année que j’ai compris quelque chose. C’est dans un contexte effroyable composé d’un confinement, de partiels et d’une fatigue semblant insurmontable que j’ai explosé en larme sans raison claire et apparente. Ma sœur, témoin du carnage, m’a dit « Fais à ton rythme ». Comme dans les films, quatre mots plutôt insignifiants qui ont changé la façon que j’avais de voir les choses. Faire à mon rythme et donc faire les choses pour moi et non plus pour les autres. Prendre le temps d’apprendre et de grandir sans me comparer aux camarades ou à la voisine du 4ème étage. J’ai commencé à être fière des travaux les plus simples que je pouvais accomplir sans me mettre cette pression de faire toujours plus pour montrer mes compétences et ma valeur. Aujourd’hui, j’apprécie ce que je suis à quelques détails près et prêts à partir avec les bases que l’on m’a données. Mon point de départ pour cette ébauche de confiance passe par ce que je porte mais non plus pour les autres, mais pour moi et moi-même. Je m’affirme davantage, je rigole plus et j’apprécie la compagnie humaine (ce qui était plutôt mal barré). Dorénavant, que cela soit dans mon style vestimentaire mais également dans d’autres domaines à la fois personnels et professionnels, j’ai commencé à faire ce que j’aimais réellement.

Clarisse