octobre 1, 2022

AISSATA > La banque comme prise de conscience… pour une nouvelle vie

Par où commencer… ?

Premièrement je n’ai jamais été destinée au secteur bancaire. Issue d’un parcours autour du marketing je me suis retrouvée ici un peu par hasard.
Le choc entre le milieu marketing, créatif, humain et vivant et un secteur bancaire froid, cynique voire avide… C’était pour moi un décalage extrême entre deux mondes opposés. Comme une exilée de force, je devais me résoudre à emprunter ce chemin pour poursuivre ma progression professionnelle. Le lot d’une Eve chassée du paradis terrestre en quelque sorte (oui je suis créative je vous disais…).

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La première chose qui me marque dans le milieu bancaire est que c’est un milieu où tout tourne autour de la confidentialité et du secret. Ce n’est pas le Bureau des légendes mais tout de même ! J’ai l’impression qu’il n’y a aucune place pour l’humour et la joie de vivre. Normal pour des informations sensibles me direz vous ? A ce moment là, aucun métier ne pourrait se faire sans joie de vivre : l’enseignement devrait être austère avec des blouses et des règles en fer, les comptables ne pourraient jamais plaisanter, les électriciens non plus… Nous pourrions être tous remplacer par des robots aussi. À vrai dire je n’ai jamais compris comment le secteur bancaire pouvait être une vocation pour certaines personnes. Quand certains souhaitent sauver des vies, d’autres rêvent de travailler dans les finances. Cela me rend un peu perplexe je l’avoue.


J’ai toujours su que je changerai plusieurs fois d’orientation tant que je n’aurais pas trouvé la voie qui me convient. De nature hyperactive (je l’avoue), je me lasse très rapidement de tout. Mais, comme disait un de mes encadrants, « on n’a qu’une vie ». Je n’arrive pas à imaginer mon avenir dans une vie ayant un quotidien répétitif, « métro, boulot, dodo » et quelques semaines vacances par an.

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Je ne pense pas non plus que l’épanouissement passe par une quête d’argent sans fin. Selon moi, la plus grande richesse du monde est la liberté. N’avoir aucune attache professionnelle pouvoir à tout moment partir à l’autre bout du monde, savoir se contenter de peu pour se sentir heureux. Je sais, c’est une phrase qui parait être tirée d’un Disney pourtant c’est comme ça que j’imagine la vie. Hakuna matata ! Et m… ! On ne possède que ses désirs, et je sais intensément ce que je désire pour ma vie.


Un peu trop ambitieuse peut-être ? En me levant chaque matin, je ne me sens pas à ma place. J’ai l’impression que chaque jour est une allumette qui se consume sous mes yeux, sans avoir ressenti aucun plaisir. Ma plus grande peur serait que toutes ses allumettes se consument sans avoir réaliser mes rêves.

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De nature créative, j’aime lire, peindre, chanter, danser, même si je ne sais bien faire aucune de ces choses. Mais peu importe, la perspective de pouvoir les vivre m’anime plus que tout. Pouvoir se laisser la perspective de les faire constitue à la fois mon défi et ma joie. Mieux, ces activités sont selon moi la plus grande démonstration d’intelligence. Celle de pouvoir relier les différentes allumettes de la vie.

Depuis le début de l’année, le premier cours, la première heure de travail, j’ai compris que je n’avais rien à faire ici. Aussi clair, qu’un oiseau plongé dans une mine, ou un dauphin à la plonge d’un restaurant. Mon entourage m’a interpellé « pourquoi n’est- tu pas partie ? ».
Et bien la réponse est simple : j’ai peur ! Peur de ne pas réussir ma vie, peur de ne pas avoir de formation, peur de l’échec. Qu’on le veuille ou non, l’univers professionnel est constellé de codes, les diplômes, les stages, les alternances. S’y soustraire reste un chemin très ardu. Je craignais de perdre une année de cours, et que mon schéma de vie bien rangée soit bousculé.
Et puis, j’ai un petit côté Million Dollar Baby ; je me donne à fond dans tout ce que j’entreprends. Même si je n’ai pas totalement choisi, je m’accroche, je me bats, je cherche à vaincre.

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Ce n’est pas toujours facile, mais j’essaye. Je tente de trouver ma place dans un monde qui souvent choisit pour vous ce qui peut vous convenir.
Quand j’y repense, je ne me souviens pas d’un moment où je me suis vraiment senti à ma place. Je fais des longues études parce que ma mère aime ça. Je me tourne vers la banque parce cela représente la stabilité à long terme. Comme si un métier pouvait vous donner de la stabilité dans le monde chaotique dans lequel nous vivons !

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Heureusement, malgré ce sentiment de perte de temps, la flamme bat toujours. Je suis admirative des personnes qui ont réussi à tout laisser et découvrir le monde.
Cette année a été un réel déclic pour moi. J’ai vraiment envie de vivre ma vie à fond, de m’épanouir et faire ce que je veux quand je veux. Oublier le cycle classique de la vie, la vie bien rangée, il y a des tas d’allumettes à connaitre.

J’ai connu des personnes plus âgées qui avaient réussi professionnellement mais qui, tristement, ont eu l’impression de passer à côté de leurs vies. Je ne veux pas être de ceux là. Je veux voir ce qu’il se passe ailleurs. Je veux aller continuer
à danser.

Souhaitez moi bon courage :).