Dans ma vie professionnelle d’aujourd’hui, en tant qu’alternante gestionnaire, je suis une jeune femme pleine d’ambition, qui est prête à tout pour réussir et atteindre ses objectifs. Mais, cette personne n’a pas toujours celle-là… Si j’en suis arrivée là, c’est qu’auparavant, il y a eu des évènements durant mon passé qui ont fait que je suis devenue comme ça, avec cette personnalité.
Cela remonte à mon année de troisième, en 2018 : certains évènements de ma vie m’ont fait entrer dans une mauvaise période. Sans entrer dans le détail donner la couleur : personnel, scolaire, familial, etc pour donner une accroche au lecteur Au début, je pensais que c’était seulement une mauvaise passe. Mais, cela a finit par me happer et ce qui devait repartir finit par s’installer durablement. A mon grand désarroi.
Mais au fur et à mesure des semaines qui passaient, mon état mental ne s’améliorait pas. Le médecin m’a alors diagnostiqué en dépression. Ce fut une longue période qui débuta, très compliqué à vivre lorsqu’on est une jeune fille qui essaye de se construire.
Au bout de quelques semaines, le médecin à juger que mon état était trop mal pour ne rien faire. Il m’a alors prescrit des anti-dépresseurs et m’a envoyé consulter un psychiatre et une psychologue. Pour ma santé mentale, j’ai même dû arrêter certaines matières en cours, et ne garder que les plus importantes.
Au final, ce combat contre moi-même a duré plus de deux ans de ma vie. Ce n’était pas facile tous les jours, je devais supporter le regard de mes camarades qui me posaient beaucoup de questions, réussir à maintenir les cours pour ne pas décrocher et surtout le plus difficile, faire en sorte que mes parents ne s’inquiètent pas trop. Le regard des gens m’importait beaucoup à cette période car la plupart de mon entourage ne comprenait pas ce mal-être en moi.
Malgré tout ce mal-être, j’ai réussi à obtenir mon brevet avec mention très bien. Mais tout ne s’arrêtait pas là ; je devais maintenant me préparer à changer d’établissement scolaire car je rentrais au lycée, en filière générale. Je savais que ce serait un gros changement, je quitterais mes amis, un environnement auquel j’étais habitué. Arrivée au lycée, ce fut un gros chamboulement, je n’arrivais pas à m’adapter à cet environnement. En milieu d’année, le confinement dû à la pandémie est annoncé.
Je suis alors partie me confiner en Normandie, loin de tout. Cette période a été bénéfique, j’ai pu me recentrer sur moi et prendre du temps pour moi. Illustration ? A ce moment, j’ai eu le déclic, je n’avais pas le choix que de m’en sortir et seule, car à cause du confinement, mes rendez-vous avec ma psychologue s’était interrompue. J’ai également décidé de stopper les médicaments. En revenant sur Paris après la fin du confinement, j’ai fait de nouvelles rencontres, de nouveaux amis qui m’ont soutenu et accompagné dans ce moment compliqué.
A l’heure actuelle, même si ce n’est pas facile tous les jours, je suis fière de dire que j’ai surmonté cette dépression. Cette épreuve m’a permise d’en apprendre sur moi-même et me sert à appréhender au quotidien les différentes épreuves de la vie. En effet, cela m’a permis de m’affirmer, de prendre un peu plus confiance en moi et surtout de constater que rien n’est impossible quand on est bien accompagné.
Etre revenu de ce « hors de soi », c’est grâce à cela que j’ai l’esprit de battante dans le milieu scolaire et professionnel, et que j’aime accomplir les choses que j’entreprends, pour ne pas avoir l’impression d’avoir « baissé les bras ».